L’Afrique perd des ressources financières massives, environ 50 milliards de dollars chaque année, du fait des activités illicites de multinationales et de riches particuliers. Ces ressources, si elles étaient retenues sur le continent, pourraient être investies dans les secteurs productifs de son économie pour ôter la population croissante de l’Afrique du sous-développement et de la pauvreté.
Selon le rapport du Groupe de haut niveau de la Commission Economique Africaine (CEA) de l’Union Africaine sur les Flux Financiers Illicites (FFI) en provenance d’Afrique, le continent a perdu environ mille milliard de dollars (1000 milliard de US$) entre 1980 et 2008. D’autres estimations sont encore plus alarmantes.
Les effets multiplicateurs de ces pertes sont encore d’une plus grande amplitude. Les FFI en provenance d’Afrique en termes réels impliquent des pertes d’emplois, de revenus, d’éducation décente, d’établissements de santé et autres infrastructures de base essentielles pour transformer structurellement l’économie des pays africains et les conditions socio-économiques des Africains.
Selon le rapport du Groupe de haut niveau, les principaux acteurs des FFI en provenance d’Afrique sont en général les entreprises multinationales et ceux de l’industrie extractive en particulier. Principalement, ceux du pétrole, du gaz et des mines. Ces activités constituent une menace majeure pour le développement et la sécurité à travers le continent. Le rapport du Groupe de haut niveau recommande 15 solutions que les pays africains doivent mettre en œuvre pour endiguer ces FFI en provenance d’Afrique.
C’est dans ce contexte que le Groupe de Travail Intérimaire (GTI) composé de six organisations panafricaines à savoir : le Réseau Africain pour une Justice Fiscale (TJN-A), le réseau Africain pour le Tiers Monde, (TWN-Af), Afrodad, FEMNET, la CSI-Afrique et Trust África, soutenu et accompagné par l’Alliance Mondiale pour la Justice Fiscale (GATJ) lance une plate-forme unifiée pour une campagne africaine sur les flux financiers illicites. Dénommée « ARRETER L’HEMORRAGIE », son lancement aura lieu le 25 Juin 2015 à Nairobi au Kenya.
L’objectif principal de la campagne est d’arrêter les FFI en provenance d’Afrique. Le but du lancement est de mettre en œuvre la campagne d’une Afrique unifiée menée par des organisations de la société civile africaine avec l’appui d’autres partenaires, y compris les organisations non gouvernementales internationales (ONGI). Ainsi, la plate-forme de la campagne impliquera les grands groupes panafricains et sera dirigé par le TJN-A et le TWN-Af. En guise de suivi au lancement public de la campagne en Juin, une manifestation parallèle aura lieu en vue de la 3ème Conférence sur le financement de l’aide au développement (FfD3) en Juillet à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Pour plus d’informations sur comment vous pouvez vous impliquer dans la période précédant les activités de la campagne du 25 juin et au-delà, veuillez
contacter les personnes suivantes :
NAIROBI : Savior Mwambwa mwambwa@taxjusticeafrica.net | Kwesi Obeng kobeng@taxjusticeafrica.net
ACCRA : GyekyeTanoh politicaleconomy@twnafrica.org | Cornelius Adedze cadedze@twnafrica.org
DAKAR : Briggs Bomba bomba@trustafrica.org | PaulTakowtakow@trustafrica.org
HARARE : Tafadzwa Chikumbu chikumbut@afrodad.co.zw | Munyaradzi T. Nkomo munyaradzi@afrodad.co.zw
LOME : Joel Odigie odigie.joel@gmail.com | Guy Hunt guy.hunt@ituc-africa.org