Nous sommes nombreux à être préoccupés par le fait que nos frères, nos soeurs et nos gouvernements en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia sont entrain de lutter contre la maladie à virus d’Ebola qui fait rage et qui a provoqué des dégâts à travers ces pays et une crise sans précédent de santé public en Afrique. A la date du 24 octobre 2014, au total 12.008 cas suspectés et 5.078 décès avaient été signalés.
Le nombre de victimes augmente rapidement et les prévisions sanitaires indiquent que le virus est entrain de muter très rapidement et qu’il faudrait plusieurs mois voire plusieurs années pour venir à bout de cette maladie virale. Un trop grand nombre de familles sont attristées et éprouvées par la perte de leurs proches.
Les agents de santé, qui sont la première ligne de défense contre cette maladie virale, sont les plus touchés et courent constamment le risque de contracter le virus dans l’exercice de leurs activités professionnelles. Jusqu’à présent, plus de 200 agents de santé sont décédés et beaucoup d’autres sont infectés. Nous saluons leur sens du devoir, leur bravoure et les sacrifices qu’ils font.
L’éruption du virus Ebola montre les profondes failles du système de santé publique en Afrique. Nous constatons malheureusement que l’accès aux soins de santé, qui est censé être un droit fondamental de l’homme, s’est détérioré dans de nombreux pays africains. Les infrastructures de santé, notamment les hôpitaux, se sont détériorées à tel point que le commun des mortels ne fait plus confiance au système de santé public. Un Africain moyen n’a pas un accès garanti aux services de santé de qualité. Un nombre considérable de personnel médical (les médecins, les infirmiers et infirmières et autres professionnels de la santé) ont abandonné le système de santé public pour mieux gagner leur vie dans le système de santé privé ou en dehors de l’Afrique. Le taux très élevé de victimes d’Ebola en Afrique de l’Ouest est en partie attribué au manque de services de soins intensifs et de personnel adéquats pour administrer les soins de santé. Le plus alarmant est que bon nombre de malades ont même peur de chercher à se faire soigner dans les institutions qui sont censées leur sauver la vie.
L’éruption d’Ebola doit amener les gouvernements africains à investir davantage de ressources financières et humaines dans les systèmes de santé publics dans les pays africains, notamment dans le développement des infrastructures qui garantissent l’accès des citoyens aux services desanté. Les soins de santé doivent devenir une priorité dans les budgets nationaux des pays africains.
Dans le cadre des efforts en cours pour lutter contre la pandémie, les gouvernements des pays et des communautés affectés entreprennent des actions telles que la fermeture des écoles et des marchés, la mise en quarantaine des personnes supposées infectées et le bouclage des zones infectées. Ils ont également fait prendre conscience au peuple de la nécessité de renforcer les méthodes d’hygiène publique. Ils ont par ailleurs lancé un appel pressant à la communauté internationale afin qu’elle les aide à maîtriser cette pandémie.
La CSI-Afrique appuie cet appel en demandant au monde de se réveiller, de prêter une oreille attentive et d’entreprendre des actions pour aider à stopper cette pandémie qui écourte des vies humaines et brise les rêves d’un grand nombre de personnes dans les communautés affectées.
La CSI-Afrique attire également votre attention sur le fait que les effets du virus Ebola ont un impact très nuisible sur l’économie des communautés affectées. La fermeture des marchés, des frontières et des bureaux et le bouclage de certaines zones indiquent que les activités économiques quotidiennes sont sérieusement affectées. Les rapports qui nous parviennent montrent que la distribution, la disponibilité et l’achat des produits de première nécessité deviennent difficiles, ce qui aggrave la crise humanitaire déclenchée par la maladie.
Cette crise humanitaire a besoin de notre soutien si modeste soit-il.*
Par conséquent, nous exhortons votre organisation, votre communauté et vous-même à vous joindre à nous pour prendre part à nos efforts pour mobiliser des moyens matériels et financiers à donner à nos frères et soeurs dans les communautés affectées pour les aider.
DONS AU FONDS POUR LA CRISE D’EBOLA
Les dons peuvent être envoyés à :
CSI-Afrique, Centre Fopadesc, Agoè, Lomé, BP : 4401- Togo. Compte bancaire : 7080161408998902 – code swift Ecobank : ECOCTGTG. Pendant l’envoi, indiquez “Ebola Crisis Fund” (Fonds pour la crise d’Ebola).
Pour plus d’informations, contactez le secrétariat de la CSI-Afrique.
Nous sommes persuadés que vous agirez rapidement en faveur des personnes qui luttent contre la pandémie d’Ebola dans les communautés affectées et pour leur apporter de l’espoir.
Ensemble nous pouvons réduire les souffrances des personnes affectées et contribuer à stopper la maladie à virus Ebola.
Veuillez recevoir nos salutations fraternelles et cordiales.
Le Secrétaire Général
Kwasi ADU-AMANKWAH
FICHE d’INFORMATION
APPEL en PDF