L’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) est très préoccupée par la sécurité et le bien-être des journalistes et des professionnels des médias en Somalie.
Les rapports qui nous parviennent indiquent que le vendredi 15 août, des forces de sécurité lourdement armées ont attaqué et fermé Radio Shabelle et SkyFM.
En outre, dix-neuf professionnels des médias ont été arrêtés en signe de représailles à des nouvelles et interviews diffusées par des stations concernant une interview que le Président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, avait accordée à la télévision américaine PBS.
D’après le Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), parmi les dix-neuf professionnels des médias arrêtés, seize ont été libérés et trois sont toujours en détention au siège de l’Agence nationale de sécurité et de renseignements (NISA).
Certains rapports indiquent que pour les amener à faire des aveux, ils sont soumis à la violence et à la torture. Il s’agit d’Abdiimalik Yusuf Mohamud (Président de Shabelle Media Network), Ahmed Abdi Hassan (rédacteur en chef de Radio Shabelle) et Mohamud Mohamed Dahir (Directeur de SkyFM).
Les rapports qui nous parviennent indiquent également que d’autres fonctionnaires du NUSOJ ont été convoqués par l’Agence nationale de sécurité et de renseignement (NISA) pour être interrogés.
La CSI-Afrique condamne fermement et déplore ces violations flagrantes des droits de l’homme et des droits syndicaux, exige la libération immédiate et inconditionnelle d’Abdiimalik Yusuf Mohamud (Président de Shabelle Media Network), Ahmed Abdi Hassan (rédacteur en chef de Radio Shabelle) et Mohamud Mohamed Dahir (Directeur de SkyFM) ainsi que des enquêtes et des poursuites à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans ces actes horribles et oppressifs d’intimidation et de torture.
La CSI-Afrique reconnaît l’importance des médias et des professionnels des médias en tant qu’institution et en tant que professionnels qui sont chargés de donner à la société des informations cruciales pour leur permettre de prendre des décisions éclairées.
En outre, en tant qu’institutions importantes et professionnels, les médias et les professionnels des médias sont pertinents et nécessaires à la promotion et au renforcement de la démocratie, de la reddition de comptes et de la bonne gouvernance.
Nous exhortons par conséquent les autorités à prendre les mesures nécessaires afin que ces actes oppressifs à l’encontre des officiels du NUSOJ cessent immédiatement.
Publié le 22 août 2014
Kwasi Adu-Amankwah
Secrétaire Général de la CSI-Afrique