Les syndicats de par le monde commémorent chaque année la fête du Travail. Ce traditionnel rendez-vous du 1er-Mai est l’occasion de manifester et de faire des doléances au pouvoir sur leurs conditions de travail, d’exiger des augmentations de salaires, et plus d’emplois. Mais si la fête du Travail est célébrée aux quatre coins du continent, elle ne se déroule pas dans la même atmosphère. Petit tour d’horizon des manifestations du 1er-Mai dans quelques pays africains.
Au Togo, Syndicats et membres du gouvernement se sont donné rendez-vous ce mardi au Palais des Congrès de Lomé, où la Coordination des Centrales Syndicales du Togo de soumettre son cahier des doléances au gouvernement, au Conseil National du Patronat. Si dans son cahier des doléances, la Coordination des Centrales Syndicales du Togo salue les efforts du gouvernement en vue de satisfaire aux doléances présentées en 2016, reconduites le 1er mai 2017. La Coordination souligne toutefois que des discussions engagées en ce sens demeurent infructueuses. Les syndicats ont également salué la mémoire de Matthias Dodzi Kokou Hlomador, une grande figure du syndicalisme togolais, décédé il y a quelques jours.
Au Benin, L’esplanade intérieure de la Bourse du travail a servi de cadre à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, Cstb pour commémorer, l’édition 2018 de la fête du travail sous le thème « Poursuivre les combats pour l’instauration d’un pouvoir qui garantit aux travailleurs, les libertés syndicales, des conditions de vie et de travail décentes et l’émancipation du pays ».
Pour Kassa Mampo, secrétaire général de la Cstb, la célébration de l’édition 2018 de la fête du travail intervient dans un contexte marqué par la paralysie de l’administration générale. Une situation qui selon ses propos est due au mutisme des autorités, face à la plateforme revendicative des organisations syndicales. La revalorisation du SMIG et du point indiciaire, la hiérarchisation des salaires en rapport avec celui des politiques et le coût de la vie actuelle et l’arrêt des privatisations des services et entreprises d’Etat, sont entre autres revendications rappelées par le secrétaire général de la Cstb pour conforter sa position. Kassa Mampo a aussi profité de l’occasion pour exprimer ses félicitations aux travailleurs qui continuent d’observer la grève en cours, quand bien même, suspendue par certaines confédérations syndicales.
En RDC, L’Intersyndical national du Congo a boycotté les célébrations de la journée du 1er mai à Kinshasa. Le coordonnateur national de ce syndicat Guy Kuku justifie cette décision par le fait que le gouvernement qui a consenti à garantir le paiement des travailleurs sur base du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) n’a jamais honoré son engagement.
Au Sénégal, les enseignants ont mis fin à leurs grèves déclenchées notamment pour une hausse de leur indemnité de logement, après un accord avec le gouvernement annoncé dans la foulée de la Fête du travail.
Tout comme les autres centrales syndicales du Niger, la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) a célébré la fête du 1er mai à travers le traditionnel défilé des travailleurs en présence du ministre de la Santé Publique et de plusieurs autres invités.
La célébration de cette journée historique a été une occasion pour la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger par la voix de son secrétaire général de se prononcer sur la situation socioéconomique et politique sur le plan national que celui international en général.