L’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) est très préoccupée par les derniers développements de la situation en Côte d’Ivoire, qui font état d’une escalade de la violence et d’un risque de guerre civile. Elle a également appris l’attaque contre le Centre émetteur de la télévision publique ivoirienne, mettant tous les travailleurs de la télé en chômage forcé. La CSI-Afrique a enfin appris que trois hélicoptères d’attaque et du matériel connexe en provenance de la Biélorussie seraient en train d’être livrés aux forces de Monsieur Gbagbo à Yamoussoukro. La CSI-Afrique préconise que des mesures appropriées soient prises afin de préserver la vie des Ivoiriens et d’assurer le respect des droits de l’homme.
Suite aux récents combats qui ont eu lieu ces derniers jours en Côte d’Ivoire, le centre émetteur de la télévision publique ivoirienne, La Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI), a brûlé le dimanche 27 février à la mi-journée. Elle a été victime d’une attaque.
Face à cette situation grave dont les conséquences sont dommageables pour les travailleurs et les travailleuses de la RTI, l’Organisation Régionale Africaine de la Confédération Syndicale Internationale (CSI-Afrique) condamne tous les actes et les initiatives qui vont à l’encontre du droit des citoyens à l’emploi.
Alors que la crise a déjà fait au moins 315 morts selon l’ONU, et poussé des dizaines de milliers d’Ivoiriens hors du pays, les violences se sont accentuées ces derniers jours dans le conflit entre partisans du chef d’Etat sortant Laurent Gbagbo et ceux d’Alassane Ouattara. On a également assisté à un exode de familles fuyant la capitale.
La CSI-Afrique appelle au respect des droits de l’homme et à la cessation de toutes formes de violence.
Enfin, elle demande à la CEDEAO et à l’Union Africaine de faire respecter d’une manière rigoureuse l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, de prendre toutes les mesures nécessaires afin de préserver la vie des citoyens ivoiriens et de faire respecter l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.
Fait à Lomé, le 28 février 2011,
La CSI-Afrique