Réuni en session ordinaire ce samedi 23 mai 2015, le Bureau Exécutif de la CNT élargi aux syndicats affiliés, rend la déclaration dont la teneur suit :
Le 25 avril 2015, les éléments de boko haram ont attaqué une position tenue par nos forces de défense et de sécurité dans la région de Diffa. Le bilan officiel provisoire est lourd : 46 militaires tués, 28 civils assassinés, 09 blessés et 32 portés disparus.
En cette douloureuse circonstance, la Confédération Nigérienne du Travail présente ses condoléances les plus émues aux familles des disparus et un prompt rétablissement aux blessés.
La CNT tout en condamnant cet acte lâche et ignoble de boko haram, apporte aussi son soutien ferme aux forces de défense et de sécurité engagées sur le terrain et encourage le gouvernement à les doter de moyens conséquents pour assurer leur noble mission et une prise en charge complète des familles victimes de cette tragédie.
Le CNT profite aussi de cette occasion pour demander au gouvernement une prise en charge juste et équitable de l’épidémie de méningite qui sévit au Niger et qui a déjà endeuillé plusieurs familles.
En effet, cette maladie récurrente au Niger ne devrait plus surprendre les autorités publiques qui doivent faire en sorte que l’équation : ‘’chaque nigérien un vaccin’’ soit une réalité.
Devant ces efforts de guerre et de gestion d’épidémie, ou des telethons sont organisés pour venir en aide aux FDS, ou des donateurs privés viennent en aide au ministère de la santé pour prendre en charge quelques couches de la population, il est inadmissible pour la CNT, en vertu de l’intérêt supérieur de la nation de cautionner l’augmentation du nombre de députés au Niger.
C’est pourquoi, la CNT demande au gouvernement, hier comme aujourd’hui, la révision du texte portant sur le ratio des députés, et par conséquent l’abrogation pure et simple de la loi portant augmentation du nombre de députés à l’Assemblée Nationale dans l’intérêt supérieur de la nation.
Quant au respect des libertés individuelles, le chapelet d’interpellations des acteurs de la société civile (syndicats, medias et associations de défense des droits humains) en dit long. A cela s’ajoute l’agression des travailleurs sur leur lieu de travail ou, à l’occasion de l’exercice de leur métier.
La CNT convaincue que les textes de la République, doivent être scrupuleusement respectés, demande la libération sans condition du camarade Moussa Tchangari arrêté et détenu à la cellule anti-terroriste juste pour avoir émis son idée sur la situation qui prévaut dans la région de Diffa.
Sur le plan politique enfin, il y a lieu de reconnaître qu’à la veille des élections municipales, législatives et présidentielles, le climat se trouve caractérisé par une tension créée et entretenue par les acteurs politiques.
A la CNT nous estimons que la sagesse et l’intérêt supérieur de la nation auraient plutôt commandé à ces acteurs politiques, de taire leurs intérêts particuliers et égoïstes au profit de l’intérêt supérieur de la nation.
Vive la CNT
Que Dieu bénisse le Niger
L’Assemblée Générale