Conakry, Guinée - Hier, le 1er mai 2024, la Guinée s’est jointe au monde entier pour célébrer la Journée Internationale du Travail, une journée emblématique qui rappelle les luttes historiques du mouvement syndical à travers le globe. Cette année, la commémoration a revêtu un caractère particulièrement significatif alors que les travailleurs guinéens ont présenté au gouvernement une plate-forme revendicative ambitieuse, articulée autour de 24 points cruciaux pour le progrès social et économique du pays.
Sous la coordination des centrales syndicales les plus représentatives du pays, les travailleurs ont dévoilé leurs revendications lors de manifestations pacifiques à Conakry. Abdoulaye Camara, secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), a déclaré que ces points reflètent les aspirations profondes des travailleurs guinéens pour une vie meilleure et plus juste.
Au cœur de ces revendications se trouvent des appels à l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs. Parmi les principales demandes figurent l’application de la couverture médicale à hauteur de 80% pour les fonctionnaires, les contractuels de l’État, les retraités et leurs familles, ainsi que l’acquisition de nouveaux bus de transports urbains et interurbains pour faciliter la mobilité des citoyens.
De plus, les travailleurs ont exigé des négociations internes dans les secteurs privé et mixte pour une revalorisation des salaires de base à hauteur de 70%, ainsi qu’une augmentation significative des pensions de retraite déclarées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Ils ont également appelé à l’application correcte des conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en matière de protection des droits des travailleurs, et à la ratification de la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Parallèlement à ces demandes socio-économiques, les travailleurs guinéens réclament également des mesures concrètes pour assurer la sécurité routière, la protection de l’environnement, ainsi que la liberté de la presse et l’accès à l’information.
Face à cette plate-forme revendicative, le gouvernement guinéen, par le biais du ministère du Travail et de la Fonction Publique, a pris l’engagement de répondre aux préoccupations des travailleurs. Cet engagement témoigne de la volonté des autorités de travailler en collaboration avec les syndicats pour promouvoir le bien-être de tous les Guinéens et Guinéennes.
En cette journée symbolique, les travailleurs de Guinée ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la lutte pour la justice sociale, l’égalité et les droits fondamentaux au travail. Leur voix collective reste un pilier essentiel de la démocratie et du progrès en Guinée, et leur détermination à défendre les intérêts des travailleurs continue d’inspirer des changements positifs dans tout le pays.