Pourquoi cette cause est-elle essentielle pour les travailleurs africains ?
L’Afrique connaît trop bien les conséquences dévastatrices des conflits et de la militarisation. Ce sont les travailleurs et leurs familles qui en supportent le poids le plus lourd, qu’il s’agisse des tragédies en cours au Soudan, au Sahel, dans l’est de la République démocratique du Congo ou dans la Corne de l’Afrique, ou encore des séquelles persistantes des guerres passées.

Alors que les conflits s’intensifient et que les budgets militaires explosent, nos populations subissent de plein fouet les conséquences :
• chômage massif, en particulier parmi les jeunes ;
• effondrement des services publics de santé et d’éducation ;
• déplacements forcés de communautés et vagues migratoires ;
• destruction des lieux de travail et des moyens de subsistance ;
• rétrécissement de l’espace démocratique et attaques systématiques contre les droits des travailleurs ;
• sans oublier le détournement des ressources du développement vers les dépenses militaires.
• Nous savons qu’un dollar dépensé pour les armes est un dollar soustrait aux hôpitaux, aux écoles, aux emplois décents et à la protection sociale. Et nous affirmons que la paix ne se résume pas à l’absence de guerre : elle incarne la justice, la démocratie et l’accès à un travail décent pour toutes et tous.

Voici ce que votre syndicat peut faire du 24 au 30 octobre 2025 :
Nous invitons toutes les organisations affiliées à mener des actions visibles et coordonnées durant la Semaine des syndicats pour la paix. Vos initiatives locales sont appelées à compléter, renforcer et amplifier les actions continentales présentées ci-dessous.

1. Plaidoyer public et médias
• Publier des communiqués de presse mettant en évidence le lien entre la paix et le bien- être des travailleurs dans votre contexte national.

• Rédiger des articles d’opinion pour la presse écrite ou en ligne afin de dénoncer le contraste entre les dépenses militaires et les investissements sociaux.
• Organiser des interviews à la radio et à la télévision pour permettre aux dirigeants syndicaux de s’exprimer sur les liens entre paix et développement.
• Tenir des conférences de presse pour faire entendre les revendications des travailleurs en faveur de la paix.
• Diffuser largement la Déclaration des travailleurs pour la paix, publiée le 24 octobre, à travers les médias nationaux.

2. Mobilisation sur les réseaux sociaux
• Utiliser les hashtags officiels : #UnionsForPeaceAfrica et #FromArmsToJobs.
• Partager des témoignages et récits percutants illustrant l’impact des conflits sur les travailleurs dans votre pays ou votre région.
• Donner la parole aux femmes et aux jeunes travailleurs qui portent un message fort de paix.
• Identifier (tagger) @ITUCAfrica et @ITUC dans toutes vos publications pour renforcer la visibilité régionale.
• Participer activement au Digital Thunderclap du 30 octobre à l’heure indiquée.
• Contribuer chaque jour, du 24 au 30 octobre, en partageant les messages de la campagne numérique continentale.

3. Actions sur les lieux de travail et dans les communautés
• Organiser des dialogues sur les lieux de travail autour de la paix, de la démocratie et des droits des travailleurs.
• Afficher des banderoles et supports visuels sur le thème de la paix dans les bureaux syndicaux et les lieux de travail.
• Observer des moments de solidarité en hommage aux travailleurs touchés par les conflits.
• Animer des sessions éducatives mettant en lumière le lien entre la paix et le travail décent.
• Mener des actions symboliques pour la paix (du 26 au 29 octobre) : port du ruban de la paix, minute de silence, ou affichage collectif de messages “Paix au travail” [dans les lieux de travail].

4. Manifestations et Événements publics
• Organiser ou participer à des marches et manifestations pour la paix, lorsque les conditions sont sûres et favorables.
• Tenir des forums et débats publics sur le thème « Investir dans le capital humain, et non dépenser sur les armes ».
• Organiser des tables rondes multipartites réunissant des organisations de la société civile, des groupes confessionnels et des leaders communautaires [pour unir les voix autour de la paix].
• Mettre en place des événements culturels et artistiques (concerts, théâtre, expositions, performances) pour diffuser de manière créative des messages de paix.

5. Engagement politique et institutionnel
• Présenter [et adopter] des résolutions sur la paix au sein des organes de gouvernance des syndicats.
• Engager le dialogue avec les parlementaires [et les organes de contrôle] pour promouvoir la transparence dans les dépenses militaires.
• Soumettre des notes de position ou mémorandums aux gouvernements sur les priorités en matière d’investissement social.
• Collaborer avec les organismes économiques régionaux sur les questions de paix et de dialogue social.

• Participer à ou organiser des séances collectives de visionnage du Forum Dialogue Travail–Paix du 25 octobre.

6. Renforcement des coalitions
• Forger des alliances stratégiques avec les organisations de femmes, les mouvements de jeunesse et les réseaux de paix.
• Collaborer avec les organisations confessionnelles engagées dans la consolidation de la paix.
• Établir des partenariats avec les institutions académiques, de recherche et de dialogue politique.
• Renforcer les liens avec les plateformes panafricaines de la société civile.
Rapportez vos actions
Nous invitons toutes les organisations affiliées à partager leurs activités prévues et réalisées avec nous à l’adresse : Email: info@ituc-africa.org and communications@ituc-africa.org

Merci d’inclure des photos, vidéos, coupures de presse, liens vers les réseaux sociaux, déclarations et brèves descriptions de vos initiatives.
Cette semaine offre une occasion forte pour les syndicats africains d’affirmer leurs principes : nous rejetons la guerre, la violence et la militarisation. Nous appelons les gouvernements à placer la sécurité humaine au cœur des priorités nationales, à travers le travail décent, des services publics de qualité, la protection sociale et un développement durable.

En toute solidarité,

Le Secrétaire Général
Akhator Joel Odigie