Une ouverture marquée par des engagements forts
La cérémonie d’ouverture a rassemblé des dirigeants syndicaux, des représentants gouvernementaux, des employeurs et des partenaires internationaux, tous unis par leur engagement en faveur du travail décent et de la justice sociale en Afrique.
Le Porte-parole de l’Intersyndicale de Côte d’Ivoire, le Camarade Mamadou Soro, Secrétaire Général de la centrale Syndicale Humanisme et Vice-Président de la CSI-Afrique, a exprimé la chaleureuse fraternité du peuple ivoirien envers tous les participants. Il a mis en avant l’importance de la solidarité syndicale et du dialogue collaboratif entre les organisations syndicales ivoiriennes et leur gouvernement.
De son côté, le Ministre du Travail et de la Protection Sociale de la Côte d’Ivoire a réaffirmé l’engagement du gouvernement à travailler avec les partenaires sociaux pour favoriser l’employabilité des jeunes et améliorer les conditions de travail.

Un message fort de la CSI-Afrique
Dans son discours d’introduction, le secrétaire général de la CSI-Afrique, le camarade Akhator Joel Odigie, a souligné les dures réalités économiques auxquelles sont confrontés les travailleurs africains. Il a souligné qu’alors que la croissance économique reste constante sur le continent, ses bénéfices n’ont pas réussi à atteindre la classe ouvrière. « Nous croyons fermement à la nécessité de construire une Afrique qui fonctionne pour tous les Africains », a-t-il déclaré. Le SG a insisté sur la nécessité de dépasser l’image dépassée de l’Afrique comme étant le coin perdu du monde, en insistant sur le fait qu’avec un effort collectif, les riches ressources et le potentiel économique du continent peuvent créer une prospérité partagée.

N’ayant pas pu se rendre en Côte d’Ivoire en raison des inondations dévastatrice des dans son pays, Marta Molema, Présidente de la CSI-Afrique, a fait parvenir un message de solidarité, lu par Rose Omamo, Vice-Présidente de l’organisation.
Dans son message, Mme Molema a insisté sur l’urgence de relever les principaux défis auxquels sont confrontés les travailleurs africains aujourd’hui, notamment l’employabilité, les salaires décents, la paix et la transformation économique pour la justice sociale. Elle a souligné l’évolution rapide du marché du travail, façonné par la numérisation et les platesformes, et a appelé à des réformes globales du droit du travail pour protéger les travailleurs qui occupent des emplois informels et des emplois basés sur des plateformes.
“L’environnement de travail moderne subit de profonds changements. La numérisation et l’essor de la gig economy ont fondamentalement modifié la manière dont le travail est effectué et le lieu où il l’est. Nombre de nos camarades travaillent désormais dans des espaces virtuels et selon des modalités d’emploi flexibles, y compris des emplois informels, qui, tout en offrant des opportunités, exposent les travailleurs à des risques tels que des contrats précaires et l’absence de protection sociale. Il nous incombe de plaider en faveur d’une réforme globale du droit du travail qui reconnaisse ces nouvelles formes d’emploi.” A t’elle déclarée.

L’engament du gouvernement
Les participants ont été honorés par la présence du Premier Ministre de la Côte d’Ivoire, son Excellence Robert Beugre Mambe qui a officiellement ouvert les travaux du forum au nom du Président de la République.
Dans son intervention, il a rendu hommage aux syndicats pour leur contribution à la trêve sociale qui prévaut en Côte d’Ivoire et a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue social afin d’assurer un climat social apaisé et propice au développement économique.

Une édition placée sous le signe de l’action
Au cours des prochains jours, les participants prendront part à des sessions plénières, des ateliers thématiques et des commissions de travail, abordant notamment :
 L’employabilité des jeunes et l’adaptation de la formation aux exigences du marché du travail.
 Le salaire vital, une condition essentielle pour lutter contre la précarité.

La paix et la transformation économique, moteurs d’un développement inclusif et durable.
 Le renforcement du mouvement syndical, afin d’accroître son influence dans l’élaboration des politiques publiques.

Un des temps forts de cette édition sera une grande caravane de mobilisation syndicale en faveur de la justice sociale, prévue en clôture du forum.

En inaugurant cette 15e édition de la New Year School, la CSI-Afrique réaffirme son ambition : faire du syndicalisme un acteur incontournable du développement et de la justice sociale en Afrique.