L’appel des syndicats à une grève générale illimitée du secteur public, pour protester contre les mesures d’austérité imposées par le gouvernement du Tchad, se poursuit.
Depuis le 29 janvier dernier, Tous les établissements scolaires primaires, secondaires et universitaires de la capitale sont restés fermés au Tchad suite à l’appel des principaux syndicats tchadiens qui avaient appelé à la grève générale et illimitée dans le secteur public après que les fonctionnaires aient constaté une baisse de leur salaire de janvier. Cette mesure est une conséquence de la nouvelle loi de finances 2018, qui ampute les émoluments des fonctionnaires d’une partie de leurs primes et indemnités.
Par ailleurs suite, à une assemblée générale tenu ce 07 février 2018, la plateforme syndicale revendicative a annoncé la suspension du service minimum dans les hôpitaux et districts sanitaires sur toute l’étendue du territoire national en tenant le gouvernement responsable de tout ce qui découlerait de cette mesure.
L’Etat a imposé des mesures d’austérité drastiques, estimant que le Trésor public n’a aucun moyen de supporter une telle masse salariale, face à un endettement à hauteur de 800 milliards FCFA (1,2 milliard d’euros) auprès des banques commerciales.
Les récentes mesures d’austérité mais aussi la montée du prix du carburant ont été les récents déclencheurs d’une grogne sociale grandissante aux allures de fronde contre le régime du président Idriss Déby.