A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale des migrants, l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) reconnaît et célèbre les contributions inestimables de millions de migrants dans le monde. En tant que fervent défenseur de la justice sociale et des droits de l’homme, la CSI-Afrique reconnaît les défis auxquels sont confrontés les migrants, en particulier sur le continent africain, et lance un fervent appel à l’action en faveur de protections et de droits complets.
Le voyage migratoire est un chemin courageux, souvent marqué par de formidables défis. Qu’il s’agisse d’obstacles à l’intégration sociale, d’une couverture sociale inadéquate, de violations des droits du travail ou d’un manque de protection juridique, les migrants naviguent dans un réseau complexe de difficultés. La CSI-Afrique souligne l’urgence de traiter ces questions et appelle les États membres de l’Union africaine à ratifier la Convention de l’UA sur la libre circulation des personnes et les conventions pertinentes de l’Organisation internationale du travail (OIT) relatives à la migration.
Donner la priorité à la protection dans les accords bilatéraux sur le travail :
Afin d’atténuer les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs migrants, la CSI-Afrique exhorte les gouvernements africains à donner la priorité à la protection des droits des travailleurs migrants dans les accords bilatéraux de travail (ABT). En mettant l’accent sur un traitement juste et équitable dans le cadre de ces accords, une attention particulière est accordée à la garantie des droits des travailleuses migrantes.
Dialogue social inclusif pour une meilleure gouvernance :
Reconnaissant l’importance des processus de prise de décision inclusifs, la CSI-Afrique plaide pour l’implication des partenaires sociaux tripartites dans la gouvernance de la migration de main-d’œuvre. "Pour améliorer la gouvernance en matière de migration de main-d’œuvre, il est impératif d’impliquer les partenaires sociaux tripartites, en encourageant des processus de prise de décision inclusifs qui prennent en compte les perspectives de toutes les parties prenantes. Par conséquent, nous continuerons à plaider en faveur de processus de dialogue social inclusifs qui impliquent les syndicats, les travailleurs migrants et d’autres parties prenantes essentielles". A déclaré le cde Joel Akhator, secrétaire du General de la CSI-Afrique.
Centres d’information pour les migrants et développement des compétences :
Afin d’aider les personnes qui se lancent dans la migration, la CSI-Afrique appelle à la création de centres d’information pour les migrants, des ressources essentielles qui fournissent des conseils, un soutien et des informations. En outre, les gouvernements sont invités à accorder une attention particulière au développement des compétences, en veillant à ce que les travailleurs migrants aient accès à la protection sociale et à des voies de recours en cas d’infraction.
"Conformément aux Objectifs de développement durable énoncés lors de l’Agenda 2030 et à l’Agenda africain 2063, nous soulignons l’urgence de solutions axées sur les personnes et fondées sur des données probantes, qui donnent aux individus les moyens de rester dans leurs communautés ou facilitent une migration sûre et digne lorsque cela est nécessaire". A t’il ajouté.
En outre, en s’appuyant sur les discussions de la COP28 à Dubaï, la CSI-Afrique et les syndicats mondiaux plaident en faveur de partenariats inclusifs pour faire face à l’impact du changement climatique sur les migrants. Cela implique de défendre les droits des migrants, des femmes, des personnes handicapées et des communautés, en accordant un rôle central à l’implication des jeunes dans l’élaboration de ces discussions.
La CSI-Afrique a réaffirmé son engagement à défendre une gouvernance migratoire fondée sur les droits pour un progrès partagé et la justice sociale.