L’Institut Africain de recherche et d’éducation ouvrière (ALREI) de la CSI-Afrique a le plaisir de partager le Document Noir Africain sur « La crise persistante de la dette souveraine en Afrique : Que peuvent faire les syndicats ? » Cette étude a été financée en partie par la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES).
L’étude met en évidence trois conséquences importantes de l’augmentation de la dette publique sur le continent. Premièrement, elle constate que les ressources productives des pays africains sont détournées de secteurs essentiels (dépenses d’éducation, de santé et de protection sociale) afin de contenir le surendettement public en augmentant les coûts du service de la dette. Il ressort de l’étude que les niveaux élevés d’endettement par rapport à la taille des économies sont associés à des réductions statistiquement significatives des investissements publics dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale. Cette situation a engendré pour de nombreux pays (dont le Ghana, le Kenya, la Zambie, le Tchad, le Nigeria et l’Éthiopie) des problèmes de liquidité (difficultés à honorer les obligations financières à court terme envers les créanciers) et pour d’autres (dont le Ghana, la Zambie et le Tchad) des risques de solvabilité (difficultés persistantes à rembourser le principal de la dette), ce qui a nécessité des restructurations de la dette tant volontaires que mandatées par le FMI sur le continent. Cette étude confirme également que la proportion élevée de la dette intérieure à des coûts élevés contribue à l’imposant surendettement public et que tout effort de restructuration globale de la dette du continent doit apporter une réponse à l’augmentation de la dette intérieure à court terme dont les coûts sont plus élevés.
Nous vous invitons à télécharger le rapport et à le diffuser largement.